mercredi 23 janvier 2013

Playmobil Montessori

Je crois que j'aime bien les Playmobil.

   Hier, en fin de journée, nous avons joué aux Playmobil. Traîne-bûche jouait avec quelques animaux de la ferme et Cacahuète, après avoir joué avec sa petite maison, m'a demandé de faire une école pour les deux garçons avec lesquels il jouait. La première idée qui me vint à l'esprit -formatage oblige- fut de mettre un bureau, celui du professeur, puis d'installer des rangées de bureaux, pour chaque élève. Ils ne sont pas encore à l'école primaire, mais c'est le "modèle" de classe qui revient le plus souvent. Et du coup, je suis rentrée dans des pensées qui n'avaient plus rien à voir avec les Playmobil...: quelle est cette façon d'apprendre ? Tous en rang, passifs, les "cancres" au fond, les "intellos" devant...Déjà hiérarchisés, formatés, classés. Dès six ans (voir plus tôt, car dès la maternelle, certains systèmes et organisations sont mis en place) le message est donné : chacun sa place. On vous dit, vous suivez. 
   Je me souviens de certaines journées où je m'ennuyais ferme en classe et où la seule autorisation de me lever, même cinq minutes, m'aurait fait repartir pour des heures. Mais non, je devais attendre la sonnerie. Rester assise, sans parler. Si j'ai fini avant les autres : j'attends. Si j'ai fini après : tant pis pour moi, je n'avais qu'à me dépêcher.
   Alors, quand il a fallu faire une classe d'école pour ma Cacahuète, ce n'est pas cette image-là que j'ai voulu donné de l'apprentissage. Je me suis donc amusée à faire une "classe Montessori". Pas une "vraie de vraie" bien entendu, j'ai fait avec les moyens du bord, mais une classe où les mouvements sont libres, où chaque enfant choisit son activité, où les adultes ne sont pas des êtres tout-puissant mais des personnes qui savent écouter, guider. Une classe comme j'aimerai que mes enfants fréquentent...

Vue d'ensemble

 J'apprends à couper des pommes.

 J'observe à la loupe.

 Je fais des versés.

 J'apprends à écrire.

 Leçon de géographie. Et panier à tapis.

 Je trie par couleurs.

 Le coq, la poule, les poussins.

 Je m'occupe des plantes, des fleurs.

 Les animaux (idées de Cacahuète).

Exercices divers et découpages.

   Je l'avoue, je me suis bien amusée :-) Cacahuète a tant aimé qu'il n'a cessé d'y jouer. Cette classe se rapproche en partie de la sienne en Kindergarten, dans le sens où comme dans les classes Montessori, l'enfant choisit l'activité qu'il souhaite et ses allers et venus sont libres. Par contre le mode d'apprentissage diffère complètement : en Kindergarten, les enfants "jouent" et n'ont aucun matériel spécifique. 
   Si la classe n'est pas parfaite, l'idée est là. Et Cacahuète (qui se souvient de sa seule et unique année de classe en France - la petite section de maternelle) n'arrêtait pas de me dire : "Là la maîtresse elle va se fâcher. Lui il va se faire gronder. Là l'enfant il a pas le droit de faire ça. Mais il peut y aller tout seul ?"...Je n'en finissais plus de lui expliquer que ça ne se passe pas toujours "comme ça" (comme ce qu'il avait vécu en France) et qu'il y a des classes où le silence règne sans que le maître ou la maîtresse ait besoin d'élever la voix.  Et, contrairement à la Kindergarten où il se trouve, les enfants rangent, ne courent pas partout, et apprennent des choses (toujours ce manque de stimulation intellectuelle) ! :-)
   Aucune école n'ait parfaite, aucune classe, aucun maître/éducateur/guide...Mais il y a des différences notables qui assurément nous font pencher pour tel ou tel modèle scolaire. Et si nous ne pouvons pas toujours choisir ce modèle (pour causes financières, géographiques...) à nous d'accompagner au mieux nos enfants pour qu'ils fassent le meilleur chemin possible...

Et pour en revenir aux Playmobil, je crois quand même que je préfère les Lego...!

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